Un RFC très attendu que ce 3912. Non pas par ce qu'il apporte une
révolution technologique mais parce qu'il est le premier à réussir à
remplacer le très vieux , qui spécifiait le protocole whois.
Le , qui décrit le désormais célèbre protocole whois, souffrait
de nombreux défauts. Celui que résout le était le mélange,
dans le même texte, de la description technique d'un protocole et de
la politique d'utilisation. Le , méprisant toute considération
de vie privée, rendait obligatoire le fait d'avoir un serveur whois et
de publier au monde entier les noms et adresses des titulaires de noms
de domaine.
Tout le monde était d'accord pour trouver ce mélange des genres
intolérable mais il a fallu du temps, l'obstination de Leslie Daigle
(et son poste à l'IAB) pour publier le nouveau RFC.
Le ne garde donc que la description technique du protocole et
supprime toute référence politique. Il est donc reconnu officiellement
par l'IETF qu'un registre est libre de définir sa politique de
protection des données personnelles. Espérons que cela fera taire les
éradicateurs de rfc-ignorant.org qui mettaient en liste noire tous les
TLD sans serveur whois !
Le protocole whois est trivial: le client se connecte sur le port
43 du serveur, envoie une ligne qui contient la question (par exemple
bortzmeyer.org) et reçoit la réponse sous forme
de texte (dont la syntaxe n'est pas spécifiée).
Une mise en œuvre presque complète (n'y manque que la
sélection du nom du serveur) en Go prend
soixante lignes.
Whois souffre de nombreuses limites. Parmi celles-ci, l'absence
d'un standard pour le format de sortie. L'étude faite dans le montre la variété des serveurs whois, à la fois de format et de
modèle de données.
De nombreuses tentatives ont été faites pour remplacer
l'antédiluvien protocole whois, la plus récente étant
RDAP. Aucune n'a encore réussi, le vieux dinosaure reste
indécrochable.