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Mon livre « Cyberstructure »

Ève

District 9

Première rédaction de cet article le 18 octobre 2009


Bon, comme tout les lecteurs de ce blog, je suis allé voir ce film. Je n'ai pas été déçu par les qualités cinématographiques (très bon film, très « coup de poing », fait avec un budget raisonnable pour un film de SF moderne), j'ai apprécié un film en anglais où tout le monde a un accent inhabituel mais...

J'ai été un peu gêné par le rôle des noirs : tous les rôles importants (que ce soient des bons ou des méchants) sont tenus par des blancs (ou des aliens). Par contre, les excités anti-aliens qui répondent au micro-trottoir sont tous noirs, ainsi que les pogromistes ou les gangsters nigérians (noirs et nigérians, ils sont bien plus aliens que les aliens).

Ce film est censé, en tout cas c'est ce que dit tout le monde, dénoncer le racisme. Comme il est fait par un sud-africain, on pense forcément à l'apartheid. Mais, dans le film, j'ai eu plutôt l'impression que l'auteur essayait de faire oublier l'apartheid au profit d'un discours comme quoi tous les humains sont des racistes.

En tout cas, le film est plus conçu pour nous émouvoir sur le sort des aliens (surtout le mignon enfant) que sur celui des humains qui peuplent, encore aujourd'hui, les bidonvilles de Johannesburg.

Finalement, la meilleure critique, dans ce film, est celle des médias : tout est vu à travers des reportages à la télévision et le héros, lorsqu'il s'aventure dans le bidonville des aliens, est bien plus attentif à la caméra qui le filme en permanence, qu'aux aliens auxquels il s'adresse.

Voir, sur le même sujet, l'article de Thomas Quinot, plutôt critique du film et celui de Goon, très favorable.

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