La place qu'occupe désormais
Combien d'utilisateurs, par exemple, tapent "Wikipédia" dans Google pour aller sur l'encyclopédie en ligne, au lieu d'utiliser son adresse, , seul moyen fiable d'arriver sur l'encyclopédie et pas, par exemple, sur un site qui en parlerait ?
Malgré cette place prise par Google, on voit encore peu de livres
qui analysent sérieusement ce phénomène. Ceux publiés en anglais
parlent de l'entreprise Google, mais pas tellement du rôle que joue
son principal outil, le moteur de recherche. Le livre de
Mais il ne tient pas forcément ses promesses : emportée par la
polémique, l'auteure fait feu de tout bois contre Google. Rien n'est
acceptable dans cette entreprise, surtout pas le fait qu'elle parle
anglais (comme si un monopole d'une entreprise francophone aurait été
plus acceptable). La polémique s'étend d'ailleurs, sans qu'on voit
bien le rapport, à des entités dont le seul point commun avec Google
est de concerner l'Internet, comme
Cela mène souvent à des critiques très injustes, par exemple contre les « conditions générales d'utilisation » de Google, qui disent en substance que Google n'est responsable de rien et ne garantit rien... comme 100 % de ces textes, français ou états-uniens, que peu de gens lisent avant de cliquer « J'accepte ».
Il y a peu de réelle analyse et il y a confusion de beaucoup de
niveaux dans ce livre. Le ton est très pédant (peut-être pour montrer
que, contrairement à ces
sauvages d'états-uniens, en France, on est cultivés), avec citations
de
Plus agaçant encore, les erreurs sont nombreuses, de qualifié de « Wikipédia France »
alors qu'il s'agit du Wikipédia francophone (mais beaucoup de français
partagent ce point de vue étroitement hexagonal) au fondateur de l'informatique,
Le passage du temps est impitoyable pour les livres publiés sur
papier et l'auteure consacre de nombreuses pages au projet
La critique de Google reste nécessaire, ainsi que les réflexions pour mettre au point des alternatives mais ce livre ne fera guère avancer ce travail. Il vaut mieux lire « Google God » d'Ariel Kyrou.
La fin du livre, avec un long plaidoyer pour un assouplissement des règles de propriété intellectuelle, pose heureusement mieux le problème. Veut-on diffuser la culture ou bien permettre aux éditeurs de s'enrichir ?