Cela peut paraître bizarre, comme demande, un nom de domaine non-existant. Mais il y a des bonnes raisons pour
en trouver un, même si l'IESG n'arrive pas à se
décider.
Par exemple, une des raisons pour l'utilisation d'un nom inexistant
est à cause des résolveurs DNS
menteurs. Si je veux tester si mon résolveur DNS est menteur,
je peux tester avec un nom qui ne devrait pas exister :
% dig ANY nexistesurementpas.fr
...
;; ->>HEADER<<- opcode: QUERY, status: NXDOMAIN, id: 49744
...
et j'ai bien le code de réponse NXDOMAIN
(No Such Domain). Mais si quelqu'un s'amuse à
déposer nexistesurementpas.fr, ce test ne donnera plus le résultat attendu.
Autre exemple d'utilisation, décourager les clients
Windows qui essaient de faire de la mise à jour dynamique
du serveur DNS en écrivant au serveur indiqué
dans l'enregistrement SOA. Indiquer un serveur
bidon dans ce champ éviterait de recevoir pas mal de trafic
dynamic update.
Bon, mais, est-ce qu'il existe un nom dont la
non-existence est garantie ? Il existe () un TLD inexistant,
.example. Puis-je utiliser
foobar.example ? Aujourd'hui, oui mais il
n'existe pas de garantie formelle que cela ne changera pas dans le
futur (même chose pour les autres TLD du ).
Une autre idée, 256.in-addr.arpa (ou
257.in-addr.arpa) avait été envisagée, profitons
du fait que le sous-arbre des délégations « inverses »
(d'adresse IP en nom) s'arrêtait à 255 (valeur
maximale d'un octet). Mais, là encore, on ne
peut rien garantir.
D'où le projet sink.arpa de
l'IETF, la réservation formelle d'un nom dont
on est sûr de la non-existence (la gestion de
.arpa est documentée dans
le ). sink.arpa est
documenté dans l'Internet-Draft
mais est actuellement bloqué
dans son évaluation à l'IESG.
Bref, en ce moment, il n'y a pas vraiment de nom de domaine dont l'inexistance
soit garantie.