Un RFC de l'IAB pour décrire l'usage que
peuvent faire les protocoles Internet des indications envoyées par la
couche Liaison (couche 2) du réseau.
Dans le traditionnel modèle en couches, que
notre RFC rappelle dans sa jolie figure 1, la couche 2 ou couche de liaison (Link layer)
peut donner aux couches supérieurs des indications utiles, par exemple
que le lien fonctionne (Link Up) ou bien justement
qu'il ne fonctionne pas (Link Down). Mais la
réalité est bien plus complexe et ce RFC la détaille.
Ces
indications sont typiquement transitoires (un lien, surtout les liens
radio, qui sont le principal exemple donné dans
le RFC, tombe en panne, remarche, etc). La section 1.4 est toute
entière consacrée aux nombreuses méthodes existantes pour utiliser les
indications de la couche 2. Il y en a beaucoup car aucune n'est
idéale. Par exemple, sur un Ethernet
100base-T, il peut être tentant d'utiliser les
indications données par le commutateur pour
déterminer si le lien fonctionne ou pas. Mais un commutateur
défaillant peut établir le signal, sans pour autant commuter les
paquets. L'information de lien doit donc être utilisée avec prudence,
les protocoles doivent toujours faire leurs propres tests (par
exemple, OSPF () ne se fie qu'à ses paquets
Hello).
Et c'est pire pour les liens radio, où la qualité du signal peut
varier énormément. Bref, une machine qui se fierait aveuglément aux
indications de la couche 2 pourrait avoir des faux positifs (le lien
semble marcher mais les paquets ne passent pas) et des faux négatifs
(le lien est tombé mais c'est transitoire, il ne faut pas interrompre
les sessions TCP pour si peu). Ces problèmes sont
également décrits dans le qui propose
une méthode pour savoir si la liaison réseau fonctionne, sans compter
sur la couche 2 pour le dire.
La section 2 du RFC décrit en détail les règles qui doivent suivre
les protocoles qui veulent utiliser les indications de la couche
liaison. Par exemple, ceux-ci doivent résister à des indications
erronnées de la couche 2.
La section 4 est consacrée aux questions de sécurité car les
messages de la couche liaison sont en général non authentifiés et un
atatquant peut donc relativement facilement simuler des évenements
comme Link Down.
Enfin, une longue et détaillée annexe A passe en revue l'abondante
littérature sur le sujet, notamment sur les protocoles sans
fil, littérature qui montre que l'état d'un lien n'est pas
aussi binaire (Up/Down) qu'on
pourrait le penser.