Dans
Ils étaient variés. On y trouvait une critique de la pression
qui pousse à acheter toujours plus d'équipements numériques, une
inquiétude face aux conséquences « psychologiques et cognitives »
qu'aurait le numérique, un reproche fait à
On le voit dans cette liste, il y a plein d'arguments auxquels
je suis sensible. En effet, les vendeurs comme
Bien sûr, les vendeurs… vendent. Mais ils n'existent pas que
dans le numérique ! Dans le domaine du livre, est-ce que
Ensuite, je ne suis pas moi-même un utilisateur de Facebook donc je ne vais pas défendre ce service, mais, ici, quel rapport avec le numérique ? De même que le numérique ne se réduit pas à l'Internet, l'Internet ne se réduit pas au Web, et le Web ne se réduit pas à Facebook. Ces nuances sont trop compliquées ? Pas pour des enseignants, j'espère, qui doivent justement apprendre aux enfants des points délicats et subtils. Commencer par leur expliquer que le Web est bien plus riche que Facebook et offre bien d'autres possibilités serait un bon départ.
Et l'affirmation comme quoi le numérique n'est pas la solution miracle ? Clairement, il ne l'est pas. Mais cela veut-il dire qu'il est complètement inutile, et peut être ignoré complètement ? Une bonne partie du corps enseignant avait déjà suivi ce raisonnement pour le cinéma, la bande dessinée et la télévision, avec le résultat qu'on sait. On retrouve ici une démarche classique des conservateurs : protester contre chaque nouveauté, refuser de considérer son utilisation, puis s'y mettre quand cette nouveauté a été remplacée par une autre. J'ai entendu lors d'une réunion au lycée un enseignant d'économie se plaindre de ce que les enfants ne regardaient pas assez la télévision, « par la faute d'Internet » et ne connaissaient pas assez l'actualité. Quand on sait quelle fut la réaction de ces conservateurs à la télévision, on ne peut qu'être assez étonné de cet amour tardif pour le petit écran.
Plus grave, la tribune publiée dans Libération reprend une
Pourtant, il y aurait des tas de choses à critiquer dans
l'Éducation Nationale, à propos du numérique. C'est le cas par
exemple du scandaleux accord
entre Microsoft et l'Éducation Nationale (accord ancien
mais régulièrement reconduit fièrement par le gouvernement), qui sous-traite
l'éducation au numérique à une entreprise de
J'aurais bien envoyé ce texte au « collectif d'enseignants » mais je n'ai pas trouvé leur adresse.