Personne ne vérifie jamais les affirmations factuelles qu'on trouve dans les médias, on les répète et elles
finissent pas être admises. Lorsqu'on vérifie, on voit souvent que
c'était n'importe quoi. Ainsi, Gisle Hannemyr, dans un article de
2003, «
C'est un excellent article. L'auteur prend une affirmation répetée en boucle dans beaucoup de médias et de rapports et cherche sa véracité (nulle), son origine et la façon dont elle s'est propagée.
Comme toujours avec les medias traditionnels, l'information n'était pas sourcée et a été reprise de manière a-critique par plein de gens.
Une des difficultes à établir sa véracité est que, comme toujours,
tout depend de ce qu'on mesure. Ainsi, quand fixer les débuts de
l'
La plupart des ignorants qui répètent comme des moutons l'affirmation initiale n'expliquent pas la méthodologie utilisée et leur affirmation n'est donc « même pas fausse ». Avec les hypothèses choisies et expliquées par Hannemyr, seul le téléphone a un démarrage très lent, les autres technologies (l'Internet parmi elles) démarrant bien plus vite.
Et pourquoi ces hyperboles ? L'auteur cite plusieurs hypothèses mais en oublie une : les articles « hyperboliques » ne mesurent pas la croissance réelle de l'Internet mais celle de ses mentions dans les médias. La croissance de celles-ci a en effet été beaucoup plus spectaculaire que celle des utilisateurs réels. En 1989, l'Internet avait déjà des centaines de milliers d'utilisateurs quotidiens ! Mais, comme aucun article de journal n'en avait parlé, il n'existait pas pour les professionnels de la communication.