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Ève

Vol 93

Première rédaction de cet article le 8 septembre 2006


J'ai été surpris par ce film, consacré aux attentats du 11 septembre 2001 et notamment au devenir du vol United 93, le seul à n'avoir pas atteint sa cible.

Je pensais aller voir un film d'action états-unien traditionnel, avec effets spéciaux, héros, méchants et bagarres et le film de Paul Greengrass est en fait réalisé dans un style reportage, très réaliste (évidemment, n'ayant pas d'expérience d'un détournement d'avion, je ne peux pas dire s'il est réellement réaliste ; il n'y a eu aucun survivant dans le vol 93, donc personne ne peut confirmer ou infirmer).

Dès le début, on est surpris : il n'y a pas deux minutes consacrées à chacun des personnages principaux pour les présenter. On ne connaitra d'ailleurs pas grand'chose d'eux, l'action commence tout de suite.

Ensuite, il n'y a pas de bagarres magnifiées avec grands coups de poing et méchants projetés à cinq mètres. Tout est violent, mais d'une violence sordide, où les bagarres sont confuses, où tout le monde pousse des cris d'animaux, et où le sang coule très vite. Tout est confus et la phrase la plus entendue dans le film est "Quoi ? Qu'est-ce qu'il a dit ? Quelqu'un a compris ?". Tout le monde est hystérique et transpire abondamment.

On ne voit pas de belles images (à part celles du décollage du Boeing), les chasseurs de l'US Air Force ne sont pas montrés, le crash final est invisible.

La caméra est très proche des acteurs et on s'identifie très vite aux personnages. Aux passagers, lorsqu'ils se demandent ce qui va leur arriver puis, lorsqu'ils ont compris le vrai but du commando, lorsqu'ils préparent la contre-attaque. Mais on suit aussi de très près les pirates de l'air, leurs angoisses, leur peur à eux et leur crainte d'échouer dans leur mission. Leur chef est un des rares personnages à ne jamais crier (c'est l'intellectuel du groupe et le seul qui sache piloter) mais il n'assure pas plus pour autant.

Une représentation très différente d'une attaque terroriste, donc, et qui laisse plus estomaqué de ce déchainement de violence primaire que les images bien plus classiques des tours en flamme.

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