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Mon livre « Cyberstructure »

Ève

Fiche de lecture : The world without us

Auteur(s) du livre : Alan Weisman
Éditeur : Picador
978-0-312-42790-0
Publié en 2008
Première rédaction de cet article le 13 mars 2009


Qu'adviendrait-il du monde, des animaux et végétaux qui le peuplent, des choses que nous avions construites, si l'humanité disparaissait, victime d'une épidémie, d'un enlèvement comme dans le roman Left Behind, ou bien de n'importe quelle autre cause ? La nature reconquérerait-elle son territoire ? Les futurs visiteurs extraterrestres retrouveront-ils quelque chose de nous ? C'est le point de départ de ce livre (ou, plus exactement, de cette série d'articles) scientifico-journalistique.

Le thème « Après l'humanité » a inspiré beaucoup d'auteurs de science-fiction mais Alan Weisman l'aborde sous l'angle du « reportage scientifique ». Il y a plusieurs études de cas. Par exemple, un reportage dans la forêt de Białowieża permet de se demander si les bisons qui l'occupent pourraient repeupler l'Europe en cas de disparition de l'homme. Une étude de la situation à Chypre, où une part de l'île est interdite à tout humain depuis la guerre de 1974 donne une idée de ce qui arrivera à certains de nos bâtiments (les constructions bon marché du vingtième siècle disparaitront vite, voir les chapitres 2 et 3 pour les détails). En Corée, c'est la nature qui a bien profité de la guerre et de la zone démilitarisée qui s'étend entre les deux moitiés du pays.

Conclusion : la nature, si mal en point qu'elle soit, n'a pas encore été éradiquée. À partir de zones sauvegardés comme Tchernobyl (où les radiations sont moins dangereuses que les chasseurs), elle reprendra vite sa place sur les terrains autrefois occupés par nous et la plupart des artefacts humains disparaitront vite et laisseront les archéologues extra-terrestres du futur bien démunis. Parmi les exceptions, les statues en bronze (chapitre 18), les déchets radioactifs (chapitre 15) et les plastiques (chapitre 9), sans doute l'héritage le plus durable que nous laisserons sur Terre.

Le livre, qui a grossi à partir d'un article de Discover, est plutôt éclaté et les différents chapitres n'ont pas vraiment de lien. Il faut plutôt le lire en s'arrêtant entre chaque chapitre. Mais le ton est sympa, on voyage beaucoup et on ne voit pas le temps passer. Reste la question que l'auteur ne pose que par à-côtés : faudra t-il éliminer l'espèce humaine pour que la nature ne disparaisse pas complètement ?

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